• Le néant

    Vous n'êtes rien. Vous avez beau avoir un nom, un titre, des biens, un compte en banque, le pouvoir, la célébrité, tous ces écrans protecteurs ne vous empêchent pas de n être rien. Vous pouvez n'avoir aucune conscience de ce vide, de ce néant, ou vous pouvez simplement ne pas vouloir en prendre conscience ; mais, quoi que vous fassiez pour lui échapper, il est là. 

    Vous pouvez essayer de fuir cela par mille subterfuges, par la violence individuelle ou collective, par l'étude ou les plaisirs, mais que vous dormiez ou soyez éveillés, il est toujours là. Vous ne pouvez entrer en contact avec ce néant et sa peur qu'en prenant conscience, lucidement et sans choix, de tous les subterfuges que vous utilisez pour le fuir. Vous n'êtes pas relié à ce néant comme une entité distincte, séparée ; vous n'êtes pas l'observateur qui le scrute ; sans vous – le sujet pensant, l'observateur – il n'est pas. Vous et le néant ne faites qu'un ; vous et le néant constituez un unique phénomène, et non deux processus distincts. Si vous, le sujet pensant, avez peur de lui et vous approchez de lui comme d'une chose hostile, tout ce que vous pourrez entreprendre dans sa direction conduira inévitablement à l'illusion et à de nouveaux conflits et à d'autres souffrances. Lorsqu'il y a découverte, la révélation de ce néant qui est vous, alors la peur – qui n'existe que lorsque le penseur est distinct de ses pensées et essaye ainsi d'établir des relations avec elles tombe et disparaît complètement.

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    La peur de n’être rien incite à posséder, et ce que vous possédez vous possède. Nous sommes une coquille vide si nous ne possédons pas, si nous ne remplissons pas notre existence de meubles, de bavardage, de connaissances, de ceci ou cela. Cette coquille fait beaucoup de bruit, et c’est ce bruit que nous appelons la vie. Et nous nous contentons de cela. Et lorsqu’il se produit une cassure, quand tout cela se brise, alors vient la souffrance, parce que vous vous découvrez tel que vous êtes : une coquille vide qui ne veut plus dire grand-chose. Mais si l’on ne craint pas de n’être rien, si l’on vit en restant simplement conscient des choses, sans courir après le succès ou je ne sais quoi d’autre, si l’on ne cherche pas à se donner de l’importance, si l’on est sans défense, alors il devient possible de savoir ce qu’est l’amour et d’en découvrir la profondeur. 

    « Pleurertatouage »

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